Le 15 février est une date inscrite dans la mémoire des chrétiens égyptiens.
Pour la sixième année consécutive, les coptes orthodoxes ont célébré la mort des 21 chrétiens exécutés par Daech en Libye en 2015. La majorité de ces travailleurs émigrés venait du petit village d’Al-Our, près de la ville de Samalut, dans le gouvernorat de Minya, en moyenne Egypte. Une région sensible, où les tensions inter-religieuses exacerbent les relations entre villageois. La zone est sous surveillance constante des forces de sécurité.
Le patriarche Tawadros II a inscrit les victimes dans le livre des martyrs coptes suite à cet évènement tragique filmé et diffusé par le groupe islamiste.
C’est dans l’église des martyrs de la foi, construite par le gouvernement et inaugurée en 2018, que la cérémonie a eu lieu.
D’abord de manière quasiment confidentielle, elle a ensuite été ouverte à un public plus large.
C’est là, parmi la foule des fidèles venus rendre hommage à leur mémoire, que femmes, mères et enfants des martyrs se retrouvent. "L’église est notre maison".
Marian, la femme du martyr Samuel, a discrètement ouvert la porte du sanctuaire familial : à côté de l’autel, se trouve une armoire avec les affaires de son mari, dont une chemise aux effets miraculeux.
A Samalut, la foi est présente, plus que jamais, portée par la mémoire de ces chrétiens d’hier, devenus martyrs aujourd’hui.