L’état des lieux est édifiant, le fleuve Niger est littéralement à l’agonie. Problème d’évacuation des eaux, disparition des jardins, absence de station d’épuration, la liste est presque sans fin. C’est dans ce contexte que s’ouvraient en novembre dernier les 12e rencontres de Bamako sur le thème des courants de conscience. Si les autorités maliennes ne semblent pas préoccupées par les problématiques écologiques, des initiatives apparaissent au niveau local. Fousseni Traoré, 27 ans, avec son association « Écologie citoyens pour le climat - Mali », a fait de la lutte contre le dérèglement climatique son nouveau cheval de bataille.
Espace de vie pourtant indispensable aux maliens (pêche, maraîchage, espace traditionnel sacrificiel), il est devenu un lieu de pollution extrême. En cause : une utilisation sauvage et incontrôlée de ses rives (rejet des eaux usées, déchets, exploitation industrielle, nettoyages divers).
À l’initiative de plusieurs dizaines d’opérations de sensibilisation et de formation, Fousseni Traoré part à la rencontre de la population pour comprendre les causes de ce drame et chercher, avec d’autres acteurs engagés, des solutions pérennes.